+ sur le film
Cette très fidèle transposition du Macbeth de Shakespeare dans le Japon médiéval se révèle une véritable splendeur artistique. Kurosawa réussit pourtant à être tout à la fois fidèle et très libre par rapport à la pièce originale. "Nipponisation" oblige, il change ainsi l’époque, les noms et les lieux et se sert surtout des codes très reconnaissables du théâtre Nô, qui surlignent encore le climat obsessionnel du film, à la limite du fantastique. À la fois fidèle à la lettre et profondément japonais, le CHÂTEAU DE L’ARAIGNÉE illustre la force d'inspiration d'un réalisateur majeur de l'histoire du cinéma. Kurosawa mit cependant plus d'un an pour réaliser ce film, pour lequel il fit construire un château sur les pentes du Mont Fuji ! Il est aujourd’hui considéré comme l’un des plus beaux films de l’histoire du cinéma. Une trentaine d'années plus tard, Kurosawa transposera cette fois Le Roi Lear, au temps des samouraïs…