Synopsis
Let's get lost est un formidable portrait du célèbre trompettiste, chanteur de jazz, CHET BAKER décédé à l'âge de 58 ans en 1988. A travers les témoignages de ses proches, grâce à des extraits de films, à des concerts filmés, on découvre un homme extraordinairement beau, virtuose inspiré, novateur allant de succès en succès, reconnu comme un pair par les plus grands (Stan Getz, Charlie Parker, Gerry Mulligan, etc...). On s'attarde aussi sur l'autre visage de Chet Baker, complètement accro à la drogue, dont le reste de la vie fut une bataille contre cette dépendance. Son style de vie fût très erratique, combinant des moments musicaux merveilleux, des épisodes personnels douloureux. Plus encore que ses confessions sur sa vie privée, ce sont le souffle, le son toujours superbe, le chant évanescent, la plainte de ce musicien disloqué, détruit par la drogue, qui s'imposent. Ce portrait de Chet Baker mi ange, mi démon, cabossé par la vie se révèle bouleversant, unique.
+ sur le film
Le cinéma a très tôt été fasciné par le Jazz, qu'il choisisse cette musique comme thème d'inspiration, qu'il souhaite garder trace d'un moment musical exceptionnel, ou qu'il s'attache à cerner l'importance d'une oeuvre ou d'un interprète à travers des portraits. Bruce Weber, illustre photographe, pionnier de la photographie de mode masculine (le grand public connaît les premières campagnes Calvin Klein grâce à lui) est aussi un grand amoureux du jazz, un formidable touche à tout artistique. Il troque son appareil photo contre une caméra pour réaliser des clips (Blue Spanish Sky de Chris Isaak ou Being boring des Pet Shop boys) ou des documentaires (Broken Noses, Chop Suey, Letter to true). En 1988, il révèle toute son admiration, son émerveillement pour Chet Baker, sa musique en livrant un film parmi les plus beaux jamais tournés, Let's Get Lost.