Bukowski
Synopsis
Rassemblant des entretiens avec la femme de Bukowski, sa fille, ses petites amies, ainsi que ses collègues de la Poste (!), ce documentaire est également ponctué des hommages de Sean Penn, Bono, Harry Dean Stanton, ainsi que d'images d'archives tirées à la fois d'émissions télévisées européennes, du stock de Barbet Schroeder (réalisateur de Barfly, sur un scénario de Bukowski), qui caressait lui aussi le projet de réaliser un documentaire sur l'auteur-culte. Au-delà de l'excentricité, ce documentaire met également en lumière un homme secret, tendre, faisant de Bukowski un des grands auteurs américains du XXe siècle.Mais ce qui illustre le mieux Bukowski, c'est encore Bukowski lui-même, car, comme il le dit, 'Quand j'écris, je suis le héros de mes conneries.'
+ sur le film
Avec un mélange d'affection, de distance critique, BUKOWSKI évoque son enfance malheureuse, sans oublier son exemption pour raisons psychiatriques lors de la 2e Guerre mondiale, ses petits boulots à travers le pays pendant les années 40. Il finit par s'installer à Los Angeles, où il travaille des années comme postier, métier qu'il a en horreur, tout en essayant de devenir écrivain. À l'époque, il s'imprègne de 'l'expérience' qui dominera ses livres à venir : poivrots épiques, bagarres dans les bars, disputes virulentes avec une série de copines vulgaires d'un jour. Sa véhémente chronique dans le L.A. Free Press, 'Journal d'un vieux dégueulasse', transforme un Hank moche, d'âge mûr en vedette de la contre-culture des années 60. Romans, mémoires, recueils de poésie ne tardent pas à jaillir de lui, son public s'étend. Il devient un aimant à la célébrité marginale pour les groupies en pleine révolution sexuelle. Il en profite pleinement pour faire des 'recherches' qui donneront Women. Il finit par s'installer dans une vie conjugale relativement normale (quoique toujours bien arrosée) avec une femme nettement plus jeune que lui : Linda.Il meurt d'une leucémie en 1994, à l'âge de 74 ans.A propos de Bukowski,, des intentions de son documentaire, le réalisateur John Dullaghan déclare : 'Bukowski venait de la rue, du caniveau. Il ne s'intéressait pas vraiment à la sphère universitaire.' J'entends souvent ça, si j'ai fait ce film, ce n'est pas que pour les admirateurs de Bukowski. Ils aimeront de toute façon. Mais j'ai essayé d'être plus généraliste, accessible pour ceux qui ont simplement entendu son nom. Ils ont peut-être vu Barfly. Barfly ne les a peut-être pas intéressés. Mais j'ai voulu leur donner une chose à laquelle chacun peut s'accrocher., si on n'aime pas Bukowski à la fin du film, on comprend au moins d'où il vient, on comprend d'où il vient en tant qu'artiste. (...) Si Bukowski se résumait au sexe, à la violence... Ce sont des éléments qu'on trouve n'importe où. Mais il y a autre chose. C'est ce qu'il apporte à son oeuvre qui le distingue, qui le fait durer.'
